Quand : Le mercredi 2 octobre 2024, de 9h30 à 12h30, avec une pause.
En présence : BAnQ, 475 boul. de Maisonneuve Est
Accès aux personnes à mobilité réduite
À quelques pas de la station de métro Berri-UQAM | BIXI | Stationnement disponible sur place
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La section Traitement documentaire et métadonnées de la FMD organise une table ronde portant sur la question du « traumavertissement ».
Le « traumavertissement » (défini comme un « avertissement émis afin d’indiquer qu’un contenu a le potentiel de provoquer l’apparition ou l’exacerbation de symptômes associés à un trouble de stress post-traumatique chez les personnes vulnérables ou présentant une telle condition » par le Grand dictionnaire terminologique de l’Office québécois de la langue française) est bien présente dans nos milieux et suscite le débat. En effet, où se situe le rôle des institutions documentaires?
Les panelistes invitées présenteront chacune une réflexion sur la question.
Mathilde Barraband prendra la parole pour mettre en perspective la pratique du traumavertissement à partir de l’histoire de la censure, en incluant quelques considérations juridiques.
Marjorie Gauchier apportera des éléments de réponses en lien avec les droits d’auteur : Est-ce que les traumavertissements peuvent violer les droits moraux de l’auteur ? Comment les traumavertissements viennent s’amarrer avec les droits d’auteur ?
Marie D. Martel abordera l’angle des usagers : Est-ce que les « traumavertissements » sont une simple réponse aux demandes d’usagers plus sensibles, ou s’agit-il de censure?
Les questions qu’ils soulèvent dans les milieux documentaires sont multiples : Les traumavertissements sont-ils tous équivalents ? Les traumavertissements sont-ils véritablement une réponse adéquate aux attentes des usagers et usagères sensibles, ou bien reflètent-ils des tensions plus profondes entre la censure, la liberté d’expression – qu’il faut définir -, et la nécessité de protéger le public ? Comment peut-on, si c’est le cas, équilibrer la sensibilité aux traumatismes avec le respect de la diversité des opinions lors de l’utilisation des traumavertissements ? Plus généralement, quels sont les enjeux éthiques entourant l’utilisation des traumavertissements, et comment pouvons-nous aborder ces questions dans le contexte actuel des politiques et des stratégies d’équité-diversité-inclusion?
ANIMATION
Audrey Martel. Copropriétaire de la librairie l’Exèdre depuis 2016, Audrey Martel remporte le prix d’excellence de l’association des libraires du Québec en 2017. Elle siège sur le conseil d’administration de la Coopérative des librairies indépendantes du Québec, en plus d’animer des rencontres d’auteurs, des clubs de lecture et d’être chroniqueuse littéraire sur les ondes de Radio-Canada.
PANELISTES
Mathilde Barraband. Mathilde Barraband est professeure en études littéraires à l’Université du Québec à Trois-Rivières. Elle est cotitulaire de la chaire France-Québec sur les enjeux contemporains de la liberté de création (FRQ et CNRS) et directrice du laboratoire de recherche « L’art en procès » , qui réunit des spécialistes de l’art, du droit, de la langue et du discours. Mathilde Barraband consacre ses travaux à la liberté de création en France et au Québec.
Marjorie Gauchier. Marjorie est bibliothécaire responsable du soutien au droit d’auteur à l’Université de Montréal, depuis mai 2021. Diplômée d’un master 2 en droit de la propriété littéraire et artistique à l’Université d’Aix-en-Provence en France en 2012, puis d’une maîtrise en sciences de l’information à l’Université de Montréal en 2017, elle a d’abord été bibliothécaire de droit à l’Université de Montréal pendant 4 ans. Sa double casquette et ses expériences lui permettent aujourd’hui de soutenir l’ensemble de la communauté universitaire de l’UdeM sur les questions de droit d’auteur en contexte d’enseignement et de recherche.
Marie D. Martel. Marie D. Martel détient une maîtrise en sciences de l’information (Université de Montréal) et un doctorat en philosophie (Université McGill). Elle a travaillé en tant que conseillère à la Direction des bibliothèques publiques de la Ville de Montréal pendant 10 ans. Ses activités professionnelles sont devenues des intérêts de recherche portant sur le rôle communautaire et le design des bibliothèques, l’inclusion sociale et numérique, la littératie communautaire, la bibliothéconomie critique, l’histoire des femmes en bibliothèque. Elle est également membre du Centre de recherche sur les humanités numériques (CRIHN) et du Laboratoire de recherche en relations interculturelles de l’Université de Montréal (LABRRI). Elle tient un carnet de veille et de réflexion : Bibliomancienne.