La Fédération des milieux documentaires (FMD) tient à affirmer sa solidarité avec les membres autochtones et racisés de notre société qui depuis trop longtemps sont victimes de discrimination et font l’objet de violences. La FMD condamne toute forme de racisme et d’oppression dont sont victimes ces personnes.
Le racisme et toute forme d’injustice envers les populations autochtones et racisées va à l‘encontre des missions des bibliothèques, centres d’archives et autres milieux documentaires qui visent à assurer un accès équitable aux ressources d’information sous toutes ses formes, incluant le droit à l’éducation et à la lecture.
Et comme l’écrivait notre collègue Catherine Séguin tout récemment dans la revue Documentation et bibliothèques (Montréal, FMD, Avril-juin 2020), il est évident que la bibliothèque et tout autre milieu documentaire, «en tant qu’organisation contribuant à structurer le tissu social en espace d’accueil et d’accès au savoir, à la culture et au patrimoine ainsi qu’en tant qu’organisme soutenant l’éducation» peut et doit jouer un rôle dans ce contexte.
Pour les membres de la FMD – représentant l’ensemble des bibliothèques, centres de documentation et d’archives au Québec et au Canada français et réunissant plus de 6,000 professionnels et employés – il a toujours été important de viser l’inclusion. Les milieux documentaires modernes sont des espaces de vie accueillants, agissant comme des coopératives d’information et comme des carrefours communautaires, qui ouvrent leurs espaces physiques et numériques à tous et à toutes, dans un esprit d’ouverture et de partage.
Mais la FMD reconnaît qu’il y a encore du travail à faire pour arriver à une société plus juste, comme le démontrent les évènements récents et tragiques que nous avons connus, que ce soit aux États-Unis ou au Canada. C’est pourquoi la FMD s’efforcera d’être encore plus inclusive par rapport à la communauté autochtone et racisée. Elle favorisera la formation continue de ses professionnels sur les enjeux qui y sont reliés. Compte tenu du peu de personnes de ces communautés parmi nos professionnels, elle soutiendra leur venue dans les programmes de formation au niveau Cegep (techniques de documentation) et université (maîtrise en sciences de l’information). Enfin, elle tendra dans la mesure du possible à favoriser la présence de représentants des communautés autochtones et racisées dans toutes ses instances.
Ces actions s’inscrivent tout à fait dans les valeurs traditionnelles que défend la Fédération des milieux documentaires, et dont nous sommes tous très fiers.
Réjean Savard
Président de la Fédération des milieux documentaires