Depuis plus de dix ans, OCLC mène des recherches sur l’utilisation des données liées au sein des bibliothèques. Les catalogueurs, les technologues et les administrateurs ont suivi avec beaucoup d’intérêt l’évolution prometteuse de la description bibliographique, en vue de trouver un remplaçant au format MARC. Mais avant de nous intéresser de plus près à l’engouement suscité par les données liées et aux difficultés rencontrées pour les mettre en œuvre, précisons que les technologies et les principes relatifs à ce nouvel environnement continuent à faire parler d’eux dans les bibliothèques, et que cette attention est méritée.
Il est facile de considérer avec scepticisme les efforts des bibliothèques qui tentent d’appliquer des technologies innovantes à des problèmes depuis longtemps résolus. Chez OCLC, nous sommes néanmoins convaincus que les données liées sont indispensables aux bibliothèques. Elles sont l’une de nos dernières chances de nous lancer dans un processus d’innovation qui, nous le savons pertinemment, est impossible à mettre en œuvre avec le format MARC, de plus en plus complexe et anachronique.
Il est parfois difficile de savoir exactement où réside l’intérêt des données liées et quels avantages nous pouvons en tirer. Il est donc judicieux de considérer leur utilité du point de vue du personnel des bibliothèques. Que signifie la « productivité des données liées » ? Qu’est-ce que le catalogage des données liées changerait pour le personnel des bibliothèques et les utilisateurs finaux ?
Les catalogueurs abandonneront leurs tâches répétitives au profit d’une nouvelle activité innovante, qui sera axée sur les ressources plutôt que sur le formatage de chaînes de caractères. Ils n’auront plus à s’occuper ni de la compilation des données locales ni du nettoyage des données provenant de tiers. Les tâches requérant des « autorisations » seront intégrées dans un processus de « gestion des identités » plus efficace.
Le personnel chargé des collections spéciales découvrira des collections jusqu’alors cachées, se spécialisera dans l’utilisation de formats nouveaux ou inhabituels, incitera les membres de sa communauté de pratique à apporter leur contribution, et mettra au jour des ressources que les spécialistes pourront ensuite enrichir.
Le personnel administratif s’occupera de la compilation et du nettoyage des données, ainsi que des tâches requérant des autorisations. Il transférera les travaux de connaissance sur le cloud et favorisera les projets d’expérimentation. Enfin, il confortera la bibliothèque dans sa mission de création et de partage de connaissances sur le campus et au sein de sa communauté.
Les utilisateurs finaux bénéficieront de données enrichies, d’informations multilingues, et de scripts polyvalents. Ils pourront se rapprocher de leur communauté de pratique, et découvrir de nouvelles fonctionnalités de recherche grâce auxquelles ils pourront formuler des requêtes de façon totalement inédite.
Cependant, le chemin vers l’utilisation productive des données liées est semé de doutes, de craintes et d’incertitudes.
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